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• 1330; lat. filialis, de filius → fils♦ Qui émane d'un enfant à l'égard de ses parents (surtout positif). Amour, respect filial. « Sa religion est profonde; sa piété filiale s'élève jusqu'à la vertu » (Chateaubriand).filial, ale, auxadj. et n. f.d1./d adj. Propre au fils, à la fille (relativement aux parents). Amour filial.d2./d n. f. Société contrôlée et dirigée par une société plus importante, mais jouissant de la capacité juridique, à la différence de la succursale.⇒FILIAL, ALE, AUX, adj.A.— Domaine de la parenté naturelle. Propre, relatif à un fils, une fille; qui caractérise le comportement, les sentiments d'un enfant à l'égard de ses parents. Amour, devoir, obéissance, piété, tendresse filial(e). Les vieilles familles où la tradition du respect filial s'est conservée (DUMAS fils, Ami femmes, 1864, II, 2, p. 104). Un être dévoré par une passion filiale, ayant concentré sur sa mère tout l'amour en puissance d'une âme ardente (ESTAUNIÉ, Ascension M. Baslèvre, 1919, p. 57).B.— Domaine de la parenté morale, spirituelle, affective. Comme d'un fils.— [À propos d'un être humain placé sous la protection d'un maître, dévoué à une cause] Martinon ne le quitta plus [M. Dambreuse], devint son secrétaire et l'entoura de soins filiaux (FLAUB., Éduc. sent., t. 2, 1869, p. 126). Je dis qu'il faut faire du nouveau, et ne croyez pas que dans ces paroles il y ait une contradiction ou une espèce d'impiété filiale contre la Révolution française (Fondateurs 3e Républ., Gambetta, 1870, p. 78).♦ En partic. [À propos d'un croyant à l'égard de Dieu, de l'Église] Notre père! ce cri filial touche le cœur de Dieu (GUÉRIN, Journal, 1835, p. 78). La providence paternelle de Dieu à l'égard des hommes et la confiance filiale de ceux-ci en la bonté infinie du père céleste (Théol. Cath. 14, 1 1939, p. 1017).REM. 1. Filialement, adv. D'une manière filiale. Cette France à laquelle j'ai toujours été si filialement attaché (SAINTE-BEUVE, Volupté, t. 2, 1834, p. 279). Portant à ses lèvres la main du général qu'elle baisa filialement (G. LEROUX, Roul. tsar, 1912, p. 14). 2. Filialité, subst. fém. Caractère de ce qui est filial. C'est le sens de la paternité divine et de la filialité humaine (WEILL, Judaïsme, 1931, p. 221). La filialité est l'école du dévouement aux valeurs transcendantes (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 103).Prononc. et Orth. :[filjal], masc. plur. [-o]. Ds Ac. 1718-1932. Pour FÉR. 1768 et FÉR. Crit. t. 2 1787, n'a pas de plur. masc. Pour BESCH. 1845, ce plur. est filials. Il s'appuie sur l'usage de ,,la plupart des grammairiens``. Étymol. et Hist. 1419 amour filial (Ordonnances des rois de France de la troisième race, t. 12, p. 274). Empr. au b. lat. filialis « qui est le fait d'un enfant à l'égard de ses parents ». Fréq. abs. littér. :194. Bbg. GOHIN 1903, p. 271 (s.v. filialité).filial, ale, aux [filjal, o] adj.ÉTYM. 1330; lat. filialis, de filius. → Fils.❖1 Qui émane d'un enfant à l'égard de ses parents. || Amour filial, amitié filiale (→ Effrayer, cit. 4; étouffer, cit. 12). || Piété filiale (→ Attribuer, cit. 7). || Obéissance filiale. || Respect filial. || Soins, devoirs filiaux.0 Sa probité est incorruptible; sa religion est profonde; sa piété filiale s'élève jusqu'à la vertu (…)Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. VI, p. 53.2 Qui est digne des sentiments d'un enfant à l'égard de ses parents. || Piété filiale, respect filial à l'égard d'un maître. — Confiance filiale en Dieu, en la providence.❖DÉR. Filiale, filialement.HOM. Filiale.
Encyclopédie Universelle. 2012.